Deuxième soirée à arpenter les rues et les bars de Tulle à la recherche de pépites pour certaines inconnues du grand public, et c’est ça qui est bon !
C’est à la terrasse du « Zen Eat » que se produisaient les joyeux drilles du groupe Appelle tes copains, qui n’apparaissait pourtant pas au programme. Une pêche d’enfer, de la bonne humeur à revendre, il aurait été dommage de ne pas les croiser ! Ils ont d’ailleurs dû les appeler leurs copains, car le public était au rendez-vous de ce bœuf impromptu qui nous a dégourdies les gambettes et a réchauffé une atmosphère un peu frisquette. Un peu plus loin, ambiance plus classieuse et classique avec les reprises d’Avenue Ronsard. Le chanteur en fait un peu trop mais c’est plutôt marrant, même si à première vue, ce n’était pas le but de nous faire rigoler … Autre style avec la Cie Bonne Pioche, groupe de rue, et ça s’entend ! Pas de chichis, de la gouaille, des textes et une musique aux influences variées. Un brin théâtral, parfois poétique ou carrément festif, un groupe iconoclaste comme on les aime, pas d’étiquette ! Autre ambiance avec les Ej Ce Horo, qui nous ont fait vibrer au son de leur musique aux accents tziganes et Klezmer … La nostalgie des Balkans et la folie de cette musique quand elle s’emballe, un vrai voyage au long cours… Au détour d’une rue, une péniche sur roulettes déversait les standards de la chanson réaliste, on se serait cru à Paname dans les années d’avant-guerre ! Un guitariste (sosie de Le Bolloch ….) un batteur bretelles en avant et une chanteuse accordéoniste à casquette ont fait chanter un public ravi d’entonner « mon amant de Saint-Jean » et autres monuments d’une époque en noir et blanc … Étonnant ! J’ai terminé la soirée en beauté sous le chapiteau avec le groupe Paname Swing, inclassable lui aussi, où le jazz flirtait avec le groove en faisant des clins d’œil au swing et au musette. Et c’était bath !
Chris
Pour cette seconde soirée du festival, le théâtre des 7 collines accueillait Daniel Colin, accordéoniste virtuose, et Dominique Cravic, guitariste et musicologue de renom, pour un spectacle intitulé Gus versus Tony, hommage à Gus Viseur et Tony Murena. Une atmosphère feutrée, un public attentif, pour un répertoire allant du swing au traditionnel musette, qui s’adressait davantage aux puristes. Un peu plus tard dans la soirée, le son qui s’échappait du chapiteau laissait présager une ambiance bien différente. Le groupe les fils Canouche alternait ballades nostalgiques et morceaux à la sauce « balkano-manouchisante », un mélange parfois électrisant et souvent planant. La classe ! J’ai terminé la soirée avec les détonants Dacutsa, qui mélangent avec bonheur tous les styles (classique, jazz, tango, rock 60’s, musique tzigane). Avec Dacutsa, l’éclectisme est de mise, c’est clair, et c’est bon !
Guillaume