Le Chapit’ô accueillait, samedi après-midi, Christine Salem sous une lumière rougeoyante qui lui va comme à personne.
La divine sorcière est accompagnée de ses musiciens qui lui obéissent au doigt et à l’oeil, sous peine de se voir jeter au feu.
On plaisante évidemment.
Le seul désir de la diva est de charmer un public légèrement amorphe et, au premier abord, peu réceptif à la messe noire qui se déroule devant ses yeux.
Quand on y regarde de plus près pourtant, la magie opère : les pieds des spectateurs, majoritairement assis, battent la pulsation des percussions qui se font de plus en plus incantatoires au fur et à mesure que la belle en appelle à l’âme de Nelson Mandela.
Conquis par un set qui ne ressemble à aucun autre sur le festival, on aurait aimé voir l’audience, pieusement recueillie, se lever pour entrer dans la transe.
Les spectateurs qui n’auront pas osé se lancer se consoleront un peu en courant se procurer les oeuvres de la grande Christine.
Cathy Martineau