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Interviews

Les Ogres de Barback, ITW

 

Rencontre avec Mathilde et Fred, deux des quatre frères et sœurs que rassemblent les Ogres de Barback. Ils soufflent aujourd’hui leurs 20 bougies et reviennent avec nous sur leur parcours…

(Interview groupée)

 

Vous avez 20 ans, quelle rétrospective de votre carrière faites-vous? (Parallèle(s))

On n’a pas vu passer les années. Quand on a commencé on ne s’imaginait pas faire 20 ans, et pour l’instant tout va bien! On a fait tellement de projets différents qu’on ne s’est pas ennuyés et on a surtout beaucoup travaillé.

Qu’est-ce qui a changé pour vous en 20 ans?

Le confort du camion!

On fait moins de dates qu’avant, au début on en faisait 120 par an! Il y a beaucoup de jeunes groupes qui nous demandent comment on a fait, c’est vrai qu’avant c’était plus simple, il y avait des cafés concerts, etc. Aujourd’hui, les SMAC  sont très organisées, nous on organisait nous-mêmes nos concerts. C’est paradoxal car il y a beaucoup plus de confort mais moins de possibilités. Il suffisait qu’on passe un coup de fil et on jouait.

Vous avez toujours gardé votre indépendance… (Parallèle(s))

La tentation des maisons de disque on l’a eu deux mois. Avec tous nos projets on a vite vu que ce n’était pas possible. Quand on a monté le projet chapiteau, la maison de disque est tout de suite partie. Et le projet avec les Hurlements de Léo… tout ça c’est pas compatible avec la volonté de gagner de l’argent.

Vous pensez que c’est la clé de la longévité?

C’est un mélange de tout mais c’est vrai que garder cette liberté nous permet de faire ce qu’on veut, et puis on est frères et sœurs donc c’est facile d’être d’accord sur tout. D’ailleurs les gens s’en étonnent mais on n’est pas non plus toujours ensemble, on habite aux quatre coins de la France. Ceci dit, on ne pourrait pas dire à un groupe de faire comme nous, il faut vraiment être prêt pour traverser ce par quoi on est passé.

Vous avez fait beaucoup de collaborations, c’est votre bouffée d’air?

Oui, parce que le côté chanson française sur scène nous a vite ennuyés. Nos propres concerts commençaient à nous faire chier et les Hurlements nous ont vraiment apporté un côté rock, et ensuite les projets avec les fanfares. Du coup on est partis sur pas mal de projets pour ne pas s’enfermer. Aujourd’hui on est avec la fanfare béninoise pour toute la tournée 2014. On les a rencontrés une fois puis on est allés au Bénin les rencontrer.

Comment s’est passée la collaboration avec nos As de Trèfle préférés? (Parallèle(s))

Ils nous ont appelé et nous avons répondu avec plaisir. Tant que c’est simple nous on est partants.

Le titre de votre album est assez provocateur (« Vous nous emmerdez ») …

C’était par rapport aux manifs pour tous à la base, et ensuite la montée de l’extrême droite. Ça ne nous ressemble pas du tout, pour nous il faut rester solidaires. Quand on voit certains pays dans lesquels on a voyagé on relativise. On est trop renfermés en France.

Quels sont vos combats pour demain?

On s’est quand même un peu assagis, ça n’empêche qu’on ne regrette aucun morceau. Maintenant on ne peut pas chanter les mêmes choses qu’autrefois, ça ne sonne pas pareil. Mais depuis le début on essaye de ne pas faire la morale, on dit juste ce qu’on pense et faites ce que vous voulez avec.

A quand les concerts pour enfants? (Parallèle(s))

Quand on se sera reposés ! Mais c’est vrai que c’était une grande aventure ces albums pour enfants et on nous demande beaucoup de jouer Pitochat.

 

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