Tranquillement posés sur des transats, un joli moment partagé avec les membres du groupe Skip & Die avant de mettre le feu sur la scène de Biloba…
Vous êtes très engagés, comment le lien se fait entre cet engagement et votre musique ?
Cata Pirata : Nous sommes des êtres humains, c’est tout !
Jori Collignon : C’est l’amour de la vie, de notre planète, de notre famille et de nos semblables en général, tout ça est très naturel et logique. Quel que soit ton boulot, il y a des choses que tu aimes, qui te tiennent à cœur et si ton boulot te permet d’exprimer ça d’une manière ou d’une autre, alors c’est génial ! Oups… On décrit déjà la musique comme étant un «boulot» ! (rires) Le monde est un truc génial et très coloré, donc tout ça entre naturellement dans notre musique.
Vous tournez depuis environ trois ans presque sans discontinuer. Vous avez le mal du pays ?
Cata Pirata : Non, je n’ai jamais ressenti ça. Ce qui manque le plus c’est des nuits de sommeil qui durent plus de cinq heures ! (grands rires)
Jori Collignon : En fait, tu ne peux vraiment avoir le mal du pays quand tu ne sais plus vraiment où tu habites…
Cata Pirata : Bien sûr, nos amis et notre famille nous manquent. C’est le contact quotidien, pour les petites choses, qui est brisé parce qu’on est partis depuis des mois et des mois. Oui, si on peut appeler ça le «mal du pays» alors on en souffre un peu, forcément.
Jori Collignon : Tu reviens et tu réalises que tu as raté des anniversaires, des fêtes importantes, tu as au passage aussi «perdu» certains amis inévitablement. Ce qui me fait le plus bizarre c’est que tes amis «savent que tu n’es jamais là» et ils l’intègrent dans leur fonctionnement, ils acceptent ça. Mais ils restent tes amis quand même, bien sûr, même si les relations changent forcément.
Cata Pirata, d’où vient ton nom ? Tu as toujours rêvé d’être une pirate, c’est ça ?
Cata Pirata : Mais je SUIS une pirate ! (rires) J’ai fait un arbre généalogique. Certains de mes ancêtres sont des pirates. Je veux dire de vrais pirates, originaires de Bretagne, qui sont passés par La Réunion et certains ont finalement atterri en Afrique du Sud.
Et tu aimes ça, on dirait ?!
Cata Pirata : Oui, bien sûr !
Jori Collignon : Et nous on est sûrs que c’est une vraie pirate, elle adore l’or !
Cata Pirata, tu es aussi plasticienne, quelle place ça a dans ta créativité par rapport à la musique ?
Cata Pirata : Je suis une seule et même personne, alors c’est très simple, quand j’ai une idée et quelque chose à exprimer, soit ça prend la forme d’une œuvre, soit d’une chanson. J’ai la chance d’avoir ce choix à portée de la main.
Votre deuxième album est assez différent du premier. Quelle est l’évolution de vos vies ? Vous êtes des personnes différentes, vous aussi vous avez changé ?
Cata Pirata : J’aime le terme «évolution» que tu utilises. Nous avons évolué en tant qu’être humains, en tant qu’artistes et aussi en tant que «groupe». Au départ c’était un projet surtout à deux, de Jori et moi. Pour ce deuxième album c’est devenu un vrai groupe, nous nous sommes beaucoup rapprochés. C’est devenu beaucoup plus organique, entre nous et avec les instruments.
Traduit de l’anglais par English-sur-Loire: www.english-sur-loire.com