Interview Electro Deluxe – En présence de 5 membres du groupe – Tête à tête groupé
// Vous avez un nombre considérable de dates : à quoi attribuez-vous ce succès ?
On a semé ! Le groupe existe depuis 15 ans et depuis cette année on s’est ouverts à l’international grâce à toutes les vidéos qu’on met sur internet. La vidéo du concert que l’on a fait à l’Alhambra a pas loin de 500 000 vus !
Notre proposition musicale n’est pas courante. Ce soir on va avoir 20 musiciens sur scène pour un big band qui ne fait pas de jazz mais un mélange entre le hip hop et l’électro. Il a un côté scénique spectaculaire avec une forme musicale qui est ancienne. Du coup les gens nous repèrent car on ne ressemble pas aux autres groupes.
// Vous faites vos vidéos tout seuls : vous êtes complètement indépendants ?
Oui, complètement autoproduits ! On est des artisans à tous les stades, albums, concerts, vidéos… Et on en tire une certaine fierté !
// L’arrivée de James Copley a changé quoi ?
James : c’est un désastre !
Un public féminin ! On en avait marre de jouer devant des bassistes et des batteurs ! Plus sérieusement, ça a créé une interface et James est quelqu’un qui regroupe les qualités qu’on cherchait pour le live, l’énergie, la sincérité et la générosité.
Le groupe s’est transformé à son arrivée. Auparavant, on fonctionnait avec des featuring, morceau par morceau, mais depuis qu’on a adopté James, il participe à la conception de tous les morceaux, dans l’écriture de la musique, des paroles…
// Les compositions sont collectives ?
Oui, absolument !
// Quelle formation avez-vous ?
Bac scientifique ! Plus sérieusement, des formations classiques, conservatoire, etc, mais ce n’est pas l’important, c’est ce que l’on en fait. James apporte l’instinct.
// James, tu es autodidacte ?
C’est génétique !
// 20 sur scène ce soir, c’est exceptionnel ?
Oui, et ça va être une grosse récréation, c’est un répertoire qu’on a écrit spécialement pour TDS.
James : j’aimerais dire un petit mot sur Gérard, le directeur de Tous en Scène, qui nous a ouvert ses portes pour nos répétitions, il est adorable !
// Pourquoi Electro Deluxe ?
Comme on vient du jazz, on ne voulait pas un nom genre machin-chose quartet, on voulait une identité de groupe.
Comment vous situez-vous par rapport à des groupes comme Caravan Palace, par exemple ?
La grande différence (et par ailleurs on aime beaucoup Caravan Palace), c’est que toute notre musique est jouée : basse, batterie, claviers, des cuivres qui transpirent, et dans les festivals on commence à être une minorité comme ça. Ce n’est pas de l’électro sur des machines, c’est une musique vivante, c’est notre ADN !