Ah y’en avait, du quinqua nostalgique sous le chap’ ! Tous ceux qui avaient baigné dans le crade punk-rock du groupe dans les années 80 et qui ne l’avait pas écouté depuis les années 90, dissolution oblige. Groupe mythique, punk jusque dans la vie (un membre mort par overdose, un autre dans un accident de bagnole), anti bourgeois, anti social, anti cons, anti tout, Foutre est une icône du punk tourangeau. Et une icône, ça ne vieillit jamais : leur presta en fut la plus jubilatoire des preuves. Pendant que les quinquas rebelles se voyaient dans la glace, pendant que les quinquas rangés des voitures et devenus bobos se disaient « mais qu’ai-je fait de ma vie ? », les djeuns, au début peut-être sceptiques, se sentaient d’un coup très vieux et très cons de sauter comme des moutons dans la société de consommation et / ou d’avoir pris leur carte au PS. Ah, Foutre de dieu ! Comment les gars ont mis le feu ! La prise de la Bastille, mai 68, tout ça, c’est rien à côté d’un concert de Foutre ! Une zique bien mordante qui agaçait les neurones trop sages, les titillait dans le sens de la rébellion et la voix d’un Jean-Yves sur-vitaminé comme un vrai chef de guérilla. Allez, j’en ai tout à FOUTRE de tout !