Le festival des Nuits de Nacre, c’est l’accordéon dans tous ses états et de la musique à chaque coin de rue, des airs de musette, de jazz, et des sonorités que l’on n’attend pas toujours là où elles sont …. Des scènes en pleine rue, des bars bondés et joyeux où la musique fuse, et tout ça, c’est gratuit ! Seuls les spectacles au théâtre municipal sont payants. Et ça fait 28 ans que ça dure … et que ça swingue grave !
Petite mise en jambes pour démarrer ce festival, avec Eric Allard Quartet , sous une petite pluie fine qui n’a pas découragés pour autant les festivaliers, déjà nombreux en début de soirée. Du jazz de qualité avec des musiciens enthousiastes qui avaient la difficile et ingrate mission d’essuyer les plâtres. Puis, direction le théâtre des 7 collines avec une représentation de l’école de musique, où tous âges confondus, avec leurs accordéons chromatiques ou diatoniques, les élèves ont rendu hommage à Gus Viseur. Je craignais le genre spectacle de fin d’année, mais non, j’ai été heureusement surprise et scotchée par la qualité de leur travail, d’une belle originalité. En fait, j’étais surtout là pour les monuments du piano à bretelles, que dis-je, les légendes, puisque ce n’est rien moins que les deux Marcel, Azzola et Loeffler, que j’attendais en piaffant presque d’impatience .Et je n’ai pas été déçue … Bien accompagnés, il faut quand même ne pas l’oublier, par des musiciens à la classe internationale, les deux papys nous ont offert deux heures de pur bonheur où l’admiration se disputait à la nostalgie…Bluffée par le jeu de ces virtuoses qui ont marqué toute une époque tout en restant d’une simplicité et d’une humilité carrément touchante, j’ai eu le sentiment de participer à une sorte de grande messe aux accents de jazz manouche.Une chose est sûre, l’émotion était au rendez-vous du premier grand spectacle de cette édition des nuits de nacre… Continuez à chauffer, Les Marcel ! J’ai ensuite pris le chemin du chapiteau où se produisaient les MAM (Musique Acoustique Machines) et là … Grande claque de la soirée ! Accordéon, violon et human beat box, un univers barré, mi punk, mi swing, mâtiné de jazz, mélange détonnant , les MAM ont surpris et conquis un public subjugué.
Chris
Début de soirée prometteur avec Envelo Jmebarre, collectif festif originaire du Limousin. Ce quartet swing manouche est initialement composé de trois guitares et d’une contrebasse. A l’occasion du festival, l’accordéoniste Gilles Puyfages (déjà membre de plusieurs groupes présents pour les nuits de nacre) les a rejoint sur scène pour leur set.. De la bonne humeur et du talent à l’état brut made in Corrèze ! Un peu plus tard dans la soirée, sous les marronniers de la place Jean Tavé, c’est Marian Badoï Trio qui entre en scène. Cet accordéoniste roumain, remarqué en 2006 par Monsieur Galliano himself, nous transporte dans ses mélanges sonores aux accents tziganes accompagnés d’une rythmique parfaite. Une authenticité, reconnue par le public venu en nombre danser sous la pluie ! En baladant le nez au vent, j’ai aussi eu la chance de croiser des gens talentueux, venus des quatre coins de la planète, tels les Bicicleta trio, qui, de leur Argentine natale, ont séduit au son du bandonéon des badauds ravis…
Guillaume
2 comments on "Nuits de Nacre, jeudi 17 septembre, en Corrèze !"
hélas trop loin pour assister aux nuits de nacre , je regrette
de ne pouvoir me procurer le CD de cette soirée ; plusieures
demandes toujours resté sans réponse .
sincères salutations .
jacky GRIZON
Je ne sais pas s’il existe une trace vidéo ou audio des soirées des Nuits de Nacre .. Peu de concerts en salle, l’essentiel se passant dans les rues ou les bars. Je crois, hélas, qu’il n’y aura aucune trace de ces journées, hormis le souvenir agréable de ceux qui ont pu y assister … Qui avez-vous contacté, d’ailleurs ?