La dernière fois qu’on a vu Philémone, c’était pour un concert privé, dans une ambiance rock feutrée (oui ça existe), où l’on se sentait un peu VIP (oui ça arrive).
Elle n’était pas désagréable cette impression de faire partie de la petite caste qui pouvait dire : « Tu connais pas Philémone, ça alors, tu as bien tort ! ».
Samedi, on ne se sent plus du tout VIP (ouf) et on partage simplement le bonheur des fans du trio qui explose sur la scène Propul’son.
Ça explose, oui, dans tous les sens du terme.
Certains spectateurs restent assis mais une joyeuse bande s’amuse franchement, danse et reprend les paroles devant Philémone.
On peut même apercevoir quelques tatouages aux couleurs du groupe : si c’est pas le début de la consécration, ça y ressemble.
Fanny, la chanteuse au flow magique, a pris de l’assurance depuis quelques temps et emplit l’écrin Propul’son de sa généreuse personnalité.
Un peu en arrière-plan, Nicolas (batterie) et Thomas (basse/claviers) accompagnent une chanteuse qui a jeté ses chaussures pour mieux danser avec un public qui en redemande encore et encore.
Des textes engagés pour le féminin mais pas clivants, une musique électro mais pas intello : Philémone a tout, mais vraiment tout, pour aller très, très loin.
Cathy Martineau et Delphine Nivelet