Hier soir, j’ai commencé par aller voir Klo Pelgag. Inconnue au bataillon, le descriptif du Printemps m’a donné envie d’aller y faire un tour. Pas déçue je fus. La jeune et jolie québécoise, arrivée sur le dos de son contrebassiste-aviateur, nous a offert un joli moment de chanson française complètement décalée. Un titre au hasard: le dermatologue. Intimiste et complètement barré, le groupe a déjà sa patte et je salue leur coup de gueule face à la galère des intermittents au début de leur concert (car c’est la seule à l’avoir fait). L’heure passant, j’ai foncé au W voir Détroit: un grand moment. Malheureusement je n’ai pas pu rester jusqu’au bout car les Ogres de Barback m’attendaient au Palais d’Auron. Avec leur fanfare béninoise, les quatre frères et sœurs fêtent leurs vingt ans en grandes pompes. Là aussi l’émotion était au rendez-vous, on sent que la rencontre n’est pas due au hasard car les deux univers se complètent. Des vieilles chansons, des plus récentes, les Ogres ont également écouté leur public chanter « Rue de Paname » en entier. Visiblement, le public était là pour eux. Ils ont terminé leur concert en descendant de la salle et se faufilant dans le public, avec cuivres, percus et cordes, pour nous embarquer dans un défilé musical improvisé. Gros coup de cœur, à voir absolument (les Ogres sont en tournée toute l’année 2014 avec la fanfare béninoise pour fêter leurs vingt ans: à lire dans l’interview réalisée plus tôt).