Mais qui sont ces trois barjos qui composent The Subs ? Des Belges ! Pour clôturer la première soirée d’Aucard de Tours version 2014, les rois de l’électro belge ont retourné le Grand Chap’ de la Gloriette. Le public venu en masse pour l’occasion a été complètement balancé dans tous les sens, alternant sueur, clopes et toutes autres substances. Déchaînés sur scène, les mecs ont joué pendant plus d’une heure et demie, revenant même pour un rappel, histoire de bien finir les festivaliers. Ces derniers ont pris une grosse claque et de nombreuses cordes vocales en sont reparties carbonisées. Nombreuses sont les personnes qui, à la fin de l’orgie communicative, ont mis quelques minutes avant de pouvoir reprendre leurs esprits et sortir du chapiteau. Ce n’était pas le soir pour être ochlophobe. Les déjantés ont joué tous leurs classiques pour le plus grand plaisir de la foule, de l’envoûtant Mitsubitchi au renversant The Pope of Dope, ce titre résumant à merveille l’univers bordélique de la soirée. Et que dire de la présence scénique des artistes ? Debout sur la foule (au sens propre!), slams à tout va, et communication avec le public, la bamboule était définitivement parfaite.
Les Belges aiment le changement. En effet, après un premier album Subculture en 2008 qui avait complètement bouleversé l’univers de l’électro belge, The Subs s’étaient éloignés de cette identité trois ans plus tard avec la surprise Decontrol. Et ce n’est pas fini. C’est tout frais, au printemps, les cinglés ont décidé d’explorer un nouveau genre musical. Avec Hologram, on s’éloigne encore plus de cet électro parfois hardcore et on se rapproche d’un univers beaucoup plus pop, avec des touches électroniques futuristes dans certains morceaux. Et que dire des collaborations de cet opus ? Ces dernières années, il était impossible de s’imaginer The Subs travaillant avec Selah Sue, Colonel Abrams ou même… Jean-Pierre Castaldi ! L’homme s’illustre en effet dans le titre Concorde. La patte punk qu’avaient ces Belges semble avoir disparu pour un moment. Mais cela n’a rien changé au bordel dont a été témoin la Gloriette. On est formel, les Belges savent faire la fiesta.